Pas de nouvelle, bonnes nouvelles ?

Mes derniers messages reflétaient bienmon état d'esprit ; le mois d'août a été difficile. Entrel'attente de mon assurance-emploi (de sous pour vivre / survivre),l'attente du retour aux études et le rejet ressenti à la suite demon départ (forcé) de chez J., je me suis retrouvée sans domicilefixe malgré moi jusqu'à ce que je trouve un endroit oùdemeurer. Mon écriture s'en est ressentie – j'étais à larecherche de passion, d'espoir, de beauté, de douceur,d'intelligence, d'inspiration.J'avais peur.J'avais peur puisque je n'avais niargent, ni logement, ni fait le deuil de ma vie européenne, etsurtout de mes amours passées. Pour la première fois de ma vie, jem'étais engagée dans une relation en me disant : oui, je melance, et ce ne sont pas que des mots – je suis prête – pourvrai – à prendre le bon et le mauvais, à suivre l'expansion del'univers en fonction de la pousse de ses cheveux et à vivre côte àcôte d'un bout à l'autre de la planète.En février, le vent a tourné.Fin-août également, pour ainsi dire.La rentrée scolaire m'a redynamisée.J'ai emménagé dans une maison de chambres avec un Couchsurfer hypermotivé et tout à fait gentil. J'ai rencontré mon partenaire devie. J'ai repris la lecture – mais j'ai cessé de courir... J'airepris le café. La vie frénétique s'est enflammée. J'ai signé uncontrat avec une grosse maison d'édition. J'ai rencontré d'autresvoyageurs... j'ai un nouvel ordinateur....Bon, il n'y a pas que ça... Je suisarrêtée et ça ne doit pas être pour rien, et ça ne durera pas silongtemps non plus. Une session d'université, au prix que çacoûte ! Je profite de mes assurances pour aller chercher dessoins que je ne me suis peu ou jamais octroyée dans ma vieitinérante : dentiste, examens médicaux de routine etdépistage, physiothérapie (pour ma main blessée), optométrie...Je me bâtis des listes de livres à lire, des idées d'auteurs, desaxes de recherche. Je cherche des concepts pour une prochainecréation. Je développe un autre projet de travail bénévole. Jerêve à un voyage sur le pouce ou en Westfalia. Je commence àpenser à fonder une famille...Oui caché au cœur d'un paragrapheantérieur, la rencontre avec un homme qui change la donne actuellede ma vie. Je n'ai aucune envie d'être indépendante, autonome, j'aienvie d'intégrer une unité dans laquelle on ne peut m'exclure, onne peut m'abandonner, et vice versa. J'ai envie de cesser de croire àma malédiction, malgré mon humour parfois douteux. J'ai envie dedire que je le mérite et que quelqu'un me mérite, comme si l'amourse méritait. J'ai envie d'aller au-delà d'une société deconsommation et d'individualisme. J'ai envie de donner et derecevoir...Et puis.. voilà, j'ai rencontré cettepersonne avec qui je peux vivre ça. Il n'est pas parfait, et moi nonplus. C'est quelqu'un auprès de qui je puisse être imparfaite. Sabeauté m'éblouit à chaque seconde... Sa créativité m'épate. Sonsexe me réjouit. Sa cuisine me réconforte et me décape parfois labouche. Je me réfugie dans ses yeux. Quand je rêve, il rêve avecmoi. Westfalia, bébé, vie nomade, création, philosophie, savoir,santé, culture, ouverture, langues, honneur, fierté, loyauté,engagement, orgasmes, union, doux bonheur, gratitude, sensualité,voyage, musique, images et mots, complémentarité.Alors j'en suis là, coincée dans letemps, entre les travaux à rendre, les lectures à faire, mesengagements de Globestoppeuse, mes amours, entre deux appartements(on passe beaucoup de temps chez mon amoureux), entre deux rêves. Jeserai de retour bientôt, avec de nouveaux grands rêves et de beauxengagements, avec un manifeste que je fomente... Avec la tête haute,je l'espère.Et de loin, je pense à vous, oui, jepense à vous mes amis. Europe, Amérique, Asie. Avançons ensemble,chacun sur notre chemin, et ayons confiance....

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