Allez au diable, hommes que j'aimeLa queue ballotante entre vous jambes de faiblesAllez d'un trait sec lessiver nos délires sirupeuxVotre ivresse m'étourdit et me donne la nauséeAllez réapprendre tout ce que vous avez auprès moi désapprisÀ grand coup de rêves, de trahisons, de « je t'aime »De non-baisers au sommet d'un clocherDe souffles, d'haleines, de soupirs, d'angoisseNos non-rencontres ratées, nos fuites, nos poursuites, Oseriez-vous croire que mon coeur doucereuxS'est donné à vous comme il se donne à une pâqueretteVous étiez mon Écosse, vous étiez ma France, vous étiez ma Turquie, Vous êtes mes trois soleils et personne, Personne qui n'ait le courage de me décrocher la lune...Allez au diable, hommes que j'aimeVous et vous grands idéaux que vous n'osez pas vivreCar si vous fermez très fort les yeux pour ne pas me voirVous m'arrachez à mon archétype, vous m'assassinezDe mon piédestal vous me faire descendre maladroitement Elle en a vu d'autres, dites-vous avec raisonJe vous survivrai et vous cracherai au visageParfois j'en pleure, parfois j'explose de colèreEn contemplant l'immensité du ciel, j'oublieCar comme moi, sur terre, vous n'êtes que des hommesVous n'êtes que des poussièresAllez au diable, hommes que j'aimeNi à une laisse, ni à un anneau ni à une cordeJamais aucun d'entre vous ne m'attacheraPuisque je ne marche toujours pas sur les miensQu'aucun vautour du Nord ne s'est jeté sur mon corpsIl n'y a pas ici de charognard assez patientPour adoucir le fiel que je vous porte maintenantDe vos ambitions d'hommes de rien déçueAlors que de ma loupe de sorcière, j'ai deviné votre âmeLigne de chance, ligne de vie, ligne d'amour, Amours en ligneAllez au diable, hommes que j'aimeJ'espère bien ne jamais vous rencontrerNi en Inde ni aux chemins de Saint-JacquesNi même dans une conversationMa révolutionJe la feraiSansToi