Alright, j'abandonne

Je l'avoue, je manque de cran, je manque d'envie de croire, je manque de doux désir de m'amuser... Ls mots se font et se défont, ils se tricotent, ils se bécotent et se décotent...Je ne peux pas rêver toute seule d'être à deux. Cette fois-ci ça ne me suffit pas. Oh, ça a déjà marché un certain temps, lorsque ma santé mentale chambranlait., mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Parce que je suis une personne hyper compliquée. Parce que j'ai envie de reprendre la route. Parce que je n'y crois plus, aux relations qui durent. Parce que je suis en train de finir de tout écraser les relents de contes de fées qu'on m'a racontés, étant jeunes: ils vécurent heureux et elle se fit poser un stérilet, il se marièrent et divorcèrent cinq ans après.The hell with all this shit. On dirait que j'ai un flash aujourd'hui que ça ne suffit plus. Il suffisait d'une bronchite pour m'en convaincre, imaginez l'effet que me fera le cancer...Non, c'est une blague. Je le sais, c'est pas une blague à faire, mais depuis le temps qu'on ne badine pas avec l'amour, on peut bien s'amuser un peu...Face à la menace bactériologique, je calfeutre les fuites d'énergie. Des semaines que je vis d'espoir et de masturbation, mais en ce moment, c'est d'eau fraîche dont j'ai besoin. d'eau fraîche et de route.Est-ce que quelqu'un sait ce que ça fait de rêver à quelqu'un et de savoir qu'au fond, il s'en calisse pas mal ? Est-ce que quelqu'un peut faire sonner "T'es compliquée" comme un compliment ?À distance avec Fred, Montréal - Paris, 2004Ça y est, je pleure encore un petit peu, entre deux coups de gorge vidés de leur extraordinaire. Ce soir je me suis rappelé Fred qui me regardait avec tendresse à travers la webcam quand j'étais à Terre-Neuve, je me suis rappelée notre nuit en clodo devant Notre-Dame-de-Paris. Je me suis rappelée ce que c'est, la sincère réciprocité. C'est doux en tabarnak. C'est de la douceur aiguë. Pour ceux qui le savent pas, c'est-à-dire pas mal tout le monde, Fred, mon amour à distance et mon fiancé aux tout début de ce blog, il y a déjà... 7 ans ! Il s'est marié depuis, d'ailleurs...  C'est pour éviter les redondances entre mon journal intime et mes missives que j'ai commencé à coucher mes états d'âmes spontanés sur la toile, à raconter mon intimité à tous vents. Ça ne me dérange pas qu'on sache que je suis en phase maniaque ou en manque de sexe, que j'aime un loup ou que je suis en grève, que je marche pieds nus ou que j'pars su'l'pouce. Que je pense à Machin, Chose ou à Antoine.Phoque.Fidèle à mon pattern, je bulldoze, je lâche prise, je défais mes espoirs, je saborde, je panique, j'abandonne, et même qu'en ce moment j'en rajoute une couche : j'en ai marre des amours. J'y crois plus. J'ai pas envie de t'aimer pis que tu t'en crisses. J'ai pas envie de me faire sacrer là. J'ai même plus envie que tu - ma muse. Même plus en vie de ...TABARNAK!(pardonnez-moi ce langage vulgaire de jeune femme qui ne se censure guère...)PUTAIN de CALISSE !Je me défoule en faisant des pompes - une bleue pour quand je n'arrive plus à respirer, en montant les escaliers... l'autres orange pour limiter les dégâts, 2 fois 2 fois par jour. Je fais des pompes.Tout ça pour dire que je me quitte. Voilà. À partir de maintenant, on guérit, on écrit, on donne des conférence, on baise un peu, on fait comme si on avait pas la moindre idée de ce qu'est l'amour. De toute façon, je doute que qui que ce soit sache vraiment de quoi il parle.C'est ma version pathétique du wait and see...

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