Un, deux, trois, quatreIls m'ont dit que je devais partirCinq, six, sept, huitQue mon cas n'était pas urgentNeuf, dix, onze, douzeJe ne sais pas vraiment où je suisTreize, ouf, quatorze,Je marche en suivant le ventJe n'ai pas d'eau pour avalerQuinze, seize au prochain pâté de maisonMon plat préféré au restaurant du coinDix-sept, dix-huit, pour emporter je vous prieDe retour dans le froid de novembreDix-neuf, vingt, tiens, celle-ci est roseUne bouchée, deux bouchées, trois bouchéesLa tête me tourne, mon estomac se crispe,Un grand bâtiment, aller m'y réfugier Zone d'obscuritéJe reprends conscience allongée sur le trottoirMon repas régurgité à mes côtés, merde !Rentrer à la maison, boire un peuVingt-et-un, vingt-deux, vingt-troisAppeler un taxi, lui dire mon adresseJe ne sais plus qui je suis, j'ai oublié Vingt-quatre, c'est le dernier calmant,Le pot est vide, la gorge me brûle,Vivement la vodka pour arroser ma peineIl m'en reste une demie-bouteilleJ'ouvre la porteEt m'évanouis Le téléphone sonne et sonneQu'est-ce que je fais dans mon lit ?Pourquoi suis-je encore en vie ?Ma tête, une carrière de pierres qui explosentJe réponds. J'oublierai. Je me rendorsLe quatre novembre quatre-vingt dix-neufJe me suis ratée. Les jours passent et je compris que j'étais morte.Les jours passent et je compris que je venais de naître