Rien ne va plus dans les finances publiques. Le gouvernement sortant avait annoncé que le budget 2007 serait dans le vert. Aujourd’hui, on annonce un déficit d’au moins 1,5 milliard d’euros.
En cause : les intérêts notionnels, cette déduction fiscale que les entreprises obtiennent sur des intérêts qu’elles ne payent pas. Au départ, son coût était évalué à 566 millions d’euros. Depuis, les estimations les plus prudentes évoquent 1 milliard, soit environ le double. Mais d’autres vont bien plus loin.
Il suffit déjà d’une petite déduction basée sur les déclarations du ministre des Finances. Didider Reynders avait clamé que les intérêts notionnels réduiraient sérieusement (d’un cinquième environ) le taux de l’impôt des sociétés. Or, cet impôt rapporte quelque 11 milliards d’euros. Un cinquième de 11 milliards, cela fait 2,2 milliards. /// les entreprises financières bénéficieraient à elle seules de 500 millions d’euros de cadeaux notionnels.